Signature du traité de concession des boucles thalassothermiques
Lundi matin, S.E.M. Pierre Dartout, Ministre d’Etat et Thomas Battaglione Administrateur Directeur Général de la SMEG, au nom du groupement SMEG/SOGET/MES, ont signé le traité de concession des boucles thalassothermiques du Larvotto et de la Condamine, en présence notamment de Marie-Pierre Gramaglia et Jean Castellini. D’une durée de trente ans, ce contrat porte sur l’exploitation et la commercialisation par ces entreprises monégasques de ces ouvrages en cours de réalisation.
Dans son mot d’introduction, le Ministre d’Etat se félicitait de ce qu’il a qualifié « d’avancée concrète majeure sur le long chemin de la transition énergétique que prend la Principauté ». Le Ministre d’Etat d’ajouter : « la question environnementale figure en bonne place dans les missions dont m’a chargé le Prince Souverain. La Principauté s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de CO2 de 50% en 2030. Nous voulons aussi atteindre la neutralité carbone en 2050. Ces deux boucles thalassothermiques contribueront de manière importante à remplir cet engagement ».
Thomas Battaglione : « Nous sommes fiers de conduire ce projet avec nos partenaires, Il s’agit d’un projet exigeant et très vertueux qui va permettre de réduire l’utilisation d’énergies fossiles et contribuer directement et significativement à la transition énergétique du pays. Concrètement : Monaco pourra compter, après la première grande phase de travaux sur une production locale d'environ 35 GWh d'énergie décarbonée, soit une économie de 6025 tonnes de CO2, au bénéfice de 3500 logements ».
Les immeubles de ces deux quartiers qui se connecteront au réseau seront équipés avec des pompes à chaleur produisant climatisation, eau chaude sanitaire et chaleur, le tout avec une consommation électrique très faible.
La superficie concernée par ces deux boucles couvre 200 000 m² raccordables, soit près de 7% de la surface utile totale des bâtiments à Monaco (pour les 3/4 dans le quartier du Larvotto).
Il faut rappeler que le savoir-faire monégasque en matière de pompes à chaleur remonte aux années 1960. La Principauté est en effet l’un des premiers pays à développer ce type d’énergie renouvelable sur son littoral, avec l’installation de sa première pompe à chaleur sur eau de mer au Stade nautique Rainier III en 1963, pour chauffer l’eau de la piscine.
On dénombre aujourd’hui plus de 80 pompes à chaleur sur eau de mer sur tout le territoire monégasque (parmi les plus emblématiques, celles du Grimaldi Forum, du Musée océanographique, de l’Auditorium Rainier III ou encore des établissements de la SBM). Par ailleurs, Fontvieille bénéficie déjà depuis de nombreuses années d’un réseau similaire desservant les entreprises du quartier ainsi qu’environ 2000 logements.