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La Foire aux Questions

MOBILITE

 La MTE démonte les idées reçues sur :

Le véhicule électrique

Batteries, pollution, coûts

  • "La batterie est produite en Chine et n’est pas recyclable"

  Réponse de la MTE : L’impact environnemental de la fabrication des batteries de véhicules électriques en Chine a en partie motivé une forte volonté européenne de relocaliser cette industrie. Actuellement, de nombreuses usines de batteries ouvrent en Europe, notamment dans les Hauts-de-France, avec pour objectif d'équiper un maximum de véhicules avec des batteries fabriquées localement. Par exemple, l’usine ACC inaugurée en septembre dernier prévoit de produire 500 000 batteries par an d'ici 2030, marquant ainsi le retour de ce savoir-faire en Europe.

 Cette volonté de produire des batteries en Europe est cruciale non seulement pour préserver nos compétences industrielles, mais également pour réduire l'empreinte carbone des véhicules électriques. Aujourd'hui, l'empreinte carbone élevée des véhicules électriques est en grande partie due à la production des batteries en Chine, où l'énergie utilisée est encore très polluante. En les fabriquant en Europe, on réduit encore l'empreinte carbone des véhicules, tout en renforçant notre savoir-faire local et en limitant notre dépendance à l'étranger.

  •  "Le véhicule électrique pollue davantage"

 Pour qu'un véhicule électrique soit plus polluant qu'un véhicule thermique, il faudrait que toute l'électricité soit générée par du charbon. Les analyses de cycle de vie montrent clairement que les véhicules électriques émettent moins de gaz à effet de serre et réduisent la pollution de l'air. De plus, les véhicules électriques apportent une solution efficace en ville, où la pollution atmosphérique et sonore sont des préoccupations majeures".

  • "Le véhicule électrique coûte plus cher"

Le véhicule électrique souffre de cette réputation. Cela a longtemps été vrai, mais il faut comparer un véhicule électrique avec la gamme thermique équivalente qui coûte sensiblement la même chose. La bonne nouvelle, c’est que nous avons aujourd'hui l'arrivée de nouveaux modèles plus petits et abordables sur le marché, notamment de constructeurs européens. Les prix commencent donc à se démocratiser, avec des véhicules disponibles entre 23 000 et 25 000€ offrant de bonnes performances en termes de batterie. Bien que le coût d'achat puisse encore être plus élevé, les économies réalisées sur les frais d'utilisation compensent rapidement. Par exemple, à Monaco, la recharge est gratuite, et en France, le coût d'une recharge rapide (≃6,5€ les 100km) est nettement inférieur à celui d'un plein d'essence (≃10,8€ les 100km avec une essence à 1,9€ le litre), rendant l'usage du véhicule électrique environ 40 % moins cher.

 

La recharge Monaco On

  • "Les bornes Monaco On sont toujours occupées"

Réponse de la MTE : Les bornes Monaco ON sont très demandées, ce qui démontre leur succès. Heureusement, la Principauté dispose de nombreux points de charge, avec environ 500 bornes déployées sur le territoire pour encourager l'adoption des véhicules électriques. La Sûreté Publique joue un rôle clé en veillant à ce que les bornes ne soient pas occupées de manière abusive, en sanctionnant les contrevenants. Grâce à cette surveillance, les statistiques montrent un bon turnover, permettant à de nombreux véhicules de se recharger chaque jour.

  •  "Il est compliqué de recharger"

Concernant la complexité de la recharge, il est vrai que passer à un véhicule électrique implique de s'adapter à une nouvelle routine. C'est pourquoi Monaco ON a été conçu pour simplifier au maximum cette transition : il n'est pas nécessaire d'avoir une carte ou d'installer une borne à domicile ; la recharge est gratuite, il suffit de brancher son véhicule. Les bornes sont facilement repérables grâce à leur couleur jaune, et leur disponibilité en temps réel peut être consultée via l'application Your Monaco. Ce système a été pensé pour faciliter la recharge, et nous diffusons également beaucoup d'informations, comme le guide de la recharge.

  •  "Les bornes ne sont pas adaptées à mon véhicule"

Enfin, en ce qui concerne l'adaptabilité des bornes à différents véhicules, il existe deux types de recharge : via une prise personnelle sur des bornes de faible puissance ou sur des bornes à haute puissance équipées de divers types de connecteurs. Nos bornes sont équipées du connecteur le plus répandu, mais d'autres types sont également disponibles. L'application Your Monaco permet de sélectionner les bornes en fonction du connecteur compatible avec votre véhicule.

Plus d'infos : 

Une alternative à faible impact environnemental pour réduire les émissions de GES ? :  Le Véhicule Electrique

Les véhicules électriques VS thermiques

 Téléchargez le guide de la recharge

Toute l’info sur l’infrastructure de recharge Monaco On

Toute l’info : l’aide publique à l’achat de véhicules électriques

 

DECHETS

 La MTE démonte les idées reçues sur : 

Le tri sélectif

Le pôle Prévention et Recyclage des Déchets de la Société Monégasque d’Assainissement répond aux idées reçues !

 Ils répondent ici à trois idées reçues fréquentes concernant le tri sélectif :

  • "Je refuse de trier, c’est trop compliqué"

"Pourquoi refuser de trier ? Parce que je n’ai pas la place à la maison, le point d’apport volontaire est trop loin, je n’ai pas de local à déchets, j’ai trop de sacs dans la cuisine en séparant les déchets. 

 Les procédés de recyclage évoluent continuellement et plus particulièrement depuis 2018 à Monaco avec l’extension des consignes de tri (ECT) : elle facilite le tri en mettant tous les emballages dans le bac jaune (pot de yaourt, le suremballage des packs d’eau, les barquettes, les tubes de dentifrice…). Il n’y a aucune question à se poser si l’emballage plastique est à recycler ou non.

 Recycler est un geste important pour l’environnement, par exemple, recycler 1 tonne de plastique permet de réduire l’utilisation de 650kg de pétrole brut. 

 Si vous avez un doute, il suffit de nous appeler au 8 000 20 40 (numéro vert gratuit)". 

  • "Où vont les déchets collectés par la Société Monégasque d’Assainissement (SMA) ?"

               - Les emballages ménagers recyclables (bac jaune) sont acheminés vers le centre de tri du SMED à Cannes exploité par Paprec. Un tri par matière est effectué avant expédition vers les recycleurs

               - Le verre (bac vert) est envoyé vers le centre de tri du verre EcolVetro en Italie près de Savone qui les transfère ensuite aux usines verrières de la région  

               - Les cartons sont acheminés vers le centre de tri Veolia à Carros 

               - Les déchets ménagers (bac gris) sont acheminés vers l'Usine de Valorisation Énergétique dans le quartier de Fontvieille à Monaco

 "Malgré tout, ces mélanges peuvent arriver de manière exceptionnelle. Si les agents de collecte détectent trop d'erreurs de tri dans un bac, avec trop de déchets non concernés par les consignes de tri, ils peuvent décider de collecter le bac de tri en même temps que les déchets ménagers pour éviter de dégrader la qualité de la collecte sélective.

 Quand les agents de la SMA constatent qu’un bac jaune ou vert contient des déchets non recyclables, ils apposent dessus un adhésif indiquant le motif du refus. Ce bac sera alors collecté avec les déchets ménagers non recyclables (bac gris).

En effet un bac contenant des erreurs de tri peut polluer la totalité du contenu d'un camion benne, et entraîner son déclassement par le centre de tri.

C'est l'unique raison pour laquelle on peut voir des bacs jaunes ou verts collectés dans des bennes de déchets non recyclables ».

  •  "Je préfère jeter plutôt que trier mes déchets qui partiront je ne sais où en camion et généreront des GES"

 "Le tri des déchets à la source, notamment des emballages en plastique, joue un rôle essentiel dans la lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de l'environnement. À Monaco, où la gestion des déchets est un enjeu majeur, la valorisation matière des plastiques triés est nettement plus avantageuse en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à leur valorisation énergétique.

 Lorsque les déchets plastiques sont triés et envoyés pour être recyclés, cela permet de réduire les émissions de CO² d'environ 1,1 à 1,2 tonne par tonne de plastique, même en tenant compte du transport vers les installations de recyclage en France. En comparaison, l'incinération de la même quantité de plastique à Monaco génère entre 2,8 et 3,3 tonnes de CO², une différence considérable qui souligne l'importance du recyclage.

 Le recyclage des emballages plastiques permet de réintroduire des matières premières secondaires dans le cycle de production, évitant ainsi l'extraction de nouvelles ressources et la production de plastiques vierges, deux processus très énergivores. De plus, en triant à la source, chaque citoyen contribue à un système de gestion des déchets plus efficace, réduisant la quantité de déchets envoyés à l'incinération et augmentant les taux de recyclage. (Source ADEME)

 En conclusion, trier ses déchets plastiques à la source à Monaco est un geste simple mais puissant qui permet de réduire les émissions de CO², de préserver les ressources naturelles et de protéger l'environnement pour les générations futures. En participant activement à cette démarche, vous aidez la Principauté à atteindre ses objectifs environnementaux".

 

La solution MaConsigne

  • "Les contenants consignés nécessitent plus d’eau et d’énergie"

Réponse de la MTE : Une étude d'Analyse de Cycle de Vie (ACV) réalisée par Eunomia pour EcoWest Europe a montré que le nombre de réutilisations nécessaires pour qu'un contenant consigné ait un impact environnemental inférieur à celui d'un contenant jetable varie selon le type de produit, mais ce nombre est généralement atteint assez rapidement. Par exemple, pour un bol, 13 réutilisations sont nécessaires pour que celui-ci devienne plus efficace sur le plan énergétique qu'un bol jetable. En outre, l'utilisation de contenants consignés encourage une économie circulaire, où les matériaux sont continuellement réutilisés, réduisant ainsi la nécessité de produire de nouveaux contenants.

  •  "Le kraft est une bonne alternative"

Bien que souvent perçu comme une solution plus écologique, il présente des défis complexes. Le kraft n'est pas facilement recyclable car il est généralement composé de plusieurs matériaux, comme du plastique et du carton, qui doivent être séparés. Ce processus de séparation requiert non seulement de l'énergie, mais aussi l'utilisation de produits chimiques qui peuvent être nuisibles pour l'environnement. De plus, le kraft contient souvent des PFAS, des substances chimiques perfluoroalkyles, qui sont persistantes dans l'environnement et peuvent être nocives pour la santé humaine. Bien que le kraft puisse sembler être une bonne alternative, son impact environnemental est souvent sous-estimé, rendant les solutions de réutilisation plus attrayantes.

  •  "Les bornes de collectes consomment trop d’énergie"

En ce qui concerne la consommation des bornes de collecte de contenants consignés, une borne consomme environ 170 kWh d'énergie par an, ce qui équivaut à environ 85 trajets en voiture électrique entre Monaco et Nice, ou à l'énergie nécessaire pour brûler 75 contenants jetables. Cette consommation est bien inférieure à l'impact environnemental global des contenants jetables, car une borne permet de collecter et réutiliser des centaines de contenants par an, réduisant ainsi de manière significative les déchets et les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et l'élimination des contenants jetables.

 Plus d’infos sur https://maconsigne.com/

 

ENERGIE

La MTE démonte les idées reçues sur : 

Les énergies renouvelables

  • "Elles sont trop chères et difficiles à installer"

Réponse de la MTE : Il est vrai que ces énergies nécessitent un investissement initial plus élevé comparé aux énergies fossiles, car les équipements sont technologiquement plus avancés. Par exemple, une pompe à chaleur nécessite des composants électroniques plus sophistiqués qu'une chaudière à gaz. Ce surcoût initial se lisse au fil du temps grâce aux coûts d’utilisation, et l'investissement est généralement amorti en quelques années. 

 Quant à l'installation, les pompes à chaleur ne sont pas plus difficiles à installer que des chaudières fonctionnant aux combustibles fossiles. Il suffit de pouvoir récupérer l'énergie à partir d'une source, qu'il s'agisse de l'air ou de l'eau. À Monaco, nous avons mis en place des boucles thalassothermiques qui permettent d’échanger des calories avec la mer. Toutefois, même si vous n'êtes pas à proximité de ces boucles, il est tout à fait possible de capter les calories dans l'air extérieur en installant une unité extérieure. Il suffit de prévoir un espace suffisant pour l'installation de cette unité.

  •  "Les développer n’apporte rien puisqu’on dépend d’une énergie française décarbonée"

Il est crucial de comprendre que ces énergies apportent des avantages uniques. Les systèmes basés sur l'exploitation de l’énergie de la mer (thalassothermie), des sols (la géothermie), et de l'air ambiant avec les pompes à chaleur offrent un confort supplémentaire en permettant non seulement de chauffer, mais aussi de rafraîchir, et produire de l'eau chaude sanitaire, tout en réduisant la consommation électrique.

 Bien que l'électricité française soit largement décarbonée, les énergies renouvelables locales permettent à Monaco de minimiser encore davantage son empreinte carbone en réduisant la dépendance aux énergies fossiles comme le gaz ou les biocombustibles liquides, qui émettent directement des gaz à effet de serre (GES). Ainsi, le développement des énergies renouvelables renforce l'autonomie énergétique de la Principauté tout en contribuant activement à la lutte contre le changement climatique.

Toute l’info : les énergies renouvelables à Monaco

 

Les panneaux solaires 

  • "Il ne se recycle pas"

Réponse de la MTE : Concernant le panneau photovoltaïque, l'affirmation qu'il ne se recycle pas est incorrecte.

Le verre, qui compose 78 % du panneau, est recyclable à 100 %. Le silicium utilisé dans les cellules photovoltaïques peut être réutilisé jusqu'à quatre fois, bien que sa qualité diminue légèrement à chaque recyclage. Le plastique peut être transformé en granules ou utilisé pour produire de l'énergie, tandis que l'aluminium et les semi-conducteurs, comme l'argent et le cuivre, sont recyclables à 100 %. Ces matériaux peuvent donc être séparés et recyclés, permettant de recycler jusqu’à 94,7% du panneau.

  • "Il est produit en Chine"

Vrai ! mais pas complètement et les choses changent… La Chine produit 79 % des matières premières, 96 % des plaquettes de silicium, 85 % des cellules photovoltaïques, et 75 % des panneaux solaires, soit 94 % de l'ensemble de la chaîne de production. Bien que d'autres pays, comme ceux d'Amérique du Nord et d'Europe, représentent plus du tiers de la demande mondiale, ils ne contribuent qu'à 3 % de la production mondiale. Cependant, des plans d'investissement sont en cours aux États-Unis, en Europe, et en Inde pour augmenter leur capacité de production.

  •  "Il est très compliqué à installer"

L'idée que l'installation de panneaux photovoltaïques est très compliquée n'est plus d'actualité. Auparavant, les solutions intégrées à la toiture étaient recommandées, ce qui combinait les fonctions d'étanchéité et de production d'énergie. Aujourd'hui, les panneaux sont plutôt installés en surimposition, ce qui signifie qu'ils sont simplement ajoutés au-dessus de la toiture existante, séparant ainsi les fonctions d'étanchéité et de production d'énergie. Pour les toitures plates, l'installation est encore plus simple, à condition de s'assurer que la structure peut supporter le poids supplémentaire des panneaux.

Plus d'infos : Les Panneaux Photovoltaïques

 

BATIMENT

La MTE démonte les idées reçues sur :  

La rénovation 

  • "Il suffit de changer le système de chauffage"

Réponse de la MTE : Lorsqu'il s'agit d'améliorer l'efficacité énergétique d'un bâtiment, il est souvent suggéré de simplement changer le système de chauffage. Cependant, il est préférable de commencer par isoler correctement le bâtiment avant de procéder à cette étape. En améliorant l'isolation, vous réduisez les besoins énergétiques, ce qui non seulement améliore le confort thermique, mais permet également de dimensionner un système de chauffage plus adapté et potentiellement moins coûteux.

En outre, en procédant d'abord à l'isolation, vous prolongez la durée de vie de votre système de chauffage, car il sera moins sollicité.

  •  "Rénover est difficilement compatible avec les contraintes architecturales et patrimoniales"

Pour ce qui concerne la compatibilité de la rénovation avec les contraintes architecturales et patrimoniales, il est souvent pensé que c'est difficilement réalisable. Pourtant, aujourd'hui, les avancées techniques permettent de reproduire la majorité des modénatures et des éléments architecturaux des bâtiments anciens. Cela signifie que l'on peut conserver l'apparence originale et les exigences patrimoniales tout en améliorant l'efficacité énergétique.

Si certaines contraintes spécifiques ne peuvent être surmontées, des dérogations peuvent être envisagées. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à proposer des travaux d'isolation thermique extérieure (ITE), même pour les bâtiments anciens.

  • "Pour bien rénover, mieux vaut réfléchir étape par étape"

 Lorsqu'il s'agit de rénover, il est souvent conseillé de procéder étape par étape. Toutefois, la meilleure approche est de planifier la rénovation dans sa globalité, en tenant compte de tous les aspects dès le début. Il est essentiel d'évaluer d'abord les besoins en isolation et en protection solaire, puis de s'occuper du remplacement des systèmes de chauffage et de ventilation.

Cette vision globale permet de maximiser l'efficacité énergétique tout en évitant les erreurs qui pourraient survenir en procédant de manière fragmentaire. Cela dit, il est tout à fait possible de réaliser ces travaux par étapes, à condition de suivre un plan cohérent et bien pensé.

  • "Construire durablement, ça coûte plus cher"

Bien que les coûts d'investissement initiaux puissent être légèrement supérieurs lorsque l'on adopte une démarche environnementale, ce surcoût est largement compensé par les économies réalisées tout au long de la vie du bâtiment.

Un bâtiment durable consomme moins d'énergie, nécessite moins de maintenance, et offre un meilleur confort, ce qui se traduit par une réduction significative des coûts opérationnels. En outre, les bâtiments durables ont souvent une meilleure valeur à la revente, ce qui constitue un autre avantage financier à long terme.

 Toutes les infos : les subventions publiques pour rénover le bâti

 

L'isolation thermique par l'extérieur

l’isolation thermique par l’extérieur (ITE)

 

La règlementation énergétique

la réglementation énergétique

 

La Foire aux Questions - BDM 

Foire aux Questions - BD2M

 

MULTI-IMPACTS

La MTE démonte les idées reçues sur :  

Le numérique responsable

  • "La dématérialisation est toujours synonyme de gain écologique"

 Réponse de la MTE : Depuis fin 2018, le Gouvernement a multiplié les procédures en ligne pour faciliter la vie des usagers et économiser 1,4 tonne de papier par an au sein de l'administration. Elle l’a fait avec une grande vigilance car la dématérialisation ne garantit pas toujours un gain écologique. Pour évaluer véritablement son impact environnemental, il est essentiel de l’objectiver à travers des inventaires précis des impacts et une analyse de cycle de vie (ACV). Ces analyses permettent par exemple de mesurer l'empreinte carbone des serveurs informatiques, ainsi que les coûts énergétiques associés aux possibles réimpressions des usagers. Ainsi, avant de lancer tout nouveau projet de dématérialisation, la réalisation d'une ACV s'impose pour orienter les actions de manière appropriée. Cette approche aide à mesurer les bénéfices écologiques de la dématérialisation, quitte à trouver plus judicieux de rester avec des solutions papier dans certains cas.

  • "La consommation énergétique du numérique nous échappe"

Si les usages numériques ont un impact énergétique réel que l’on peut maîtriser, c’est surtout celui des équipements qu’il faut considérer !

Bien que vider régulièrement sa boîte mail soit souvent considéré comme un geste écologique clé, il existe d'autres pratiques efficaces pour réduire l'empreinte des usages numériques. Par exemple, éteindre systématiquement les équipements informatiques le soir (60% des personnes ne le font pas, et que 20% n’éteignent jamais leurs postes de travail), utiliser la fibre ou de l'ADSL, plutôt que du réseau 4G/5G (le réseau 4G étant 23 fois plus énergivore pour un smartphone), limiter l'envoi de pièces jointes volumineuses par email au profit de plateformes de partage de fichiers. Enfin, la consommation de vidéos en ligne (80% de l'impact de la navigation !) doit être modérée.

Mais plus que les usages, les équipements ont un poids carbone significatif ; prolonger la durée de vie des équipements en prenant soin d’eux, par exemple en utilisant des housses de protection et en évitant les fortes chaleurs. L’objectif : réduire les déchets électroniques mais également l'impact de la fabrication de nouveaux appareils.

  •  "Numérique et pollution : une simple question d’usage"

Lorsque l’on parle impact carbone et environnemental du numérique, il est important de comprendre que l'essentiel de l'empreinte carbone provient de la production des équipements et non de leur usage quotidien. En effet, la fabrication d'un ordinateur nécessite jusqu'à 800 kg de ressources naturelles pour un appareil de seulement 2 kg.

Ce processus inclut l'extraction des minerais, la production des composants, et l'assemblage, principalement en Chine où le mix énergétique repose encore à 60 % sur le charbon. Pour minimiser cet impact, il est crucial d’adopter des pratiques responsables telles que la réduction du nombre d’équipements, l’allongement de leur durée de vie, et la mutualisation des ressources comme les imprimantes et les téléphones mobiles. De plus, réparer et donner une seconde vie aux appareils informatiques peut réduire considérablement les déchets électroniques et l’empreinte écologique globale du numérique. En adoptant ces pratiques, non seulement on réduit la demande pour de nouveaux appareils, mais on diminue aussi l'impact environnemental lié à leur fabrication.

  •  "Le numérique ne peut être synonyme d’écologie"

Contrairement à l'idée répandue selon laquelle les innovations numériques sont incompatibles avec une nécessaire sobriété énergétique, de multiples initiatives démontrent que ces deux approches peuvent non seulement coexister, mais aussi se renforcer mutuellement.

Par exemple, à Monaco, le monitoring des bâtiments (SMART+) a permis de réduire leur consommation énergétique de minimum 8%. Des projets de "Smart City" illustrent comment le numérique peut optimiser la gestion des flux urbains (Waze, YourMonaco…), favoriser le transfert modal vers des mobilités douces (MonaPass), et améliorer l’efficacité énergétique des infrastructures urbaines. Ces exemples montrent que le numérique, lorsqu'il est orienté vers des objectifs environnementaux clairs, peut devenir un levier puissant pour une transition énergétique réussie.

 Sources et plus d’infos : https://transition-energetique.gouv.mc/J-agis-au-quotidien/Le-numerique-responsable

 

Le Pacte National

  • "L’environnement est une contrainte pour mon entité"

Réponse de la MTE : À première vue, il peut sembler que l'intégration de pratiques respectueuses de l'environnement représente une contrainte, notamment parce qu'elles peuvent nécessiter du temps et des ressources humaines dédiées. Cependant, si l'on adopte une perspective à moyen et long terme, il devient évident que c'est en réalité une opportunité. En s'engageant dans une stratégie bas-carbone, notamment par la signature du Pacte National, l'entreprise réalise un bilan carbone qui lui permet d'identifier des axes d’amélioration et de choisir des actions concrètes pour réduire son empreinte carbone. Ces actions sont souvent synonymes d'efficacité opérationnelle et/ou de gain économique à court ou moyen termes. De plus, ce processus ouvre la voie à l'innovation et à la créativité.

 Des exemples concrets illustrent cette dynamique positive : Decathlon a enrichi son modèle économique en développant des services de réparation, réduisant ainsi l'impact environnemental lié à la surconsommation. De son côté, Monaco Télécom a opté pour une mutualisation de sa flotte de véhicules en même temps que le passage à l’électrique et a ainsi réduit le nombre de véhicules. 

  •  "L’environnement est un coût pour mon entreprise"

Dans le domaine de l’énergie par exemple, il peut y avoir un lien direct entre dépenses énergétiques et émissions de GES. Par exemple, des actions simples comme éteindre les lumières, supprimer les veilles lumineuses ou éteindre les ordinateurs peuvent générer plus de 10 % d’économies d’énergie. A l’échelle du bâti, l’isolation est une méthode efficace pour réduire les dépenses énergétiques, entraînant ainsi des économies notables.

 Adopter une politique d’achat responsable incite à rationaliser les besoins, ce qui se traduit par une réduction des dépenses. De plus, en révisant certains processus industriels ou administratifs, il est possible d’identifier des tâches fortement émettrices de GES et de les optimiser, ce qui génère non seulement une baisse de la consommation d’énergie, mais aussi un gain de temps et une réduction des coûts.

 Bien que ces actions puissent paraître coûteuses au départ, le bénéfice global est indéniable à long terme. De plus, des subventions du Fonds Vert National sont disponibles pour soutenir les entreprises dans leur transition vers des pratiques plus durables.

 Un exemple concret : les Hôtels de la Principauté. Depuis 2018, les principaux hôtels de Monaco se sont équipés du système Smart +, un outil de monitoring qui permet de suivre la consommation électrique et d'adopter des mesures d'économie d'énergie. Grâce à ce dispositif, certains hôtels ont réussi à économiser l’équivalent d’un mois d’électricité par an, et pour d'autres, ces économies ont même dépassé deux mois après un ou deux ans d’utilisation.

  •  "La transition énergétique n’est pas un sujet prioritaire pour mon entreprise"

Il est vrai que pour de nombreuses entreprises et notamment des PME, il peut être difficile de dédier du temps aux questions de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Cependant, elles sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans cette démarche, car elles y trouvent un intérêt que ce soit dans le cadre de leur organisation et de la motivation des équipes, leur relation avec leur clientèle ou bien par exemple en tant que fournisseur. Les grandes entreprises, elles-mêmes engagées dans des démarches bas carbone, exigent de plus de leurs fournisseurs qu’ils aient réalisé leur bilan carbone et aient mis en place des actions pour le réduire.

L’entreprise Bettina a par exemple remporté un gros contrat français parce qu’elle s’est engagée, à Monaco, dans la mise en place d’une stratégie bas carbone.

 Pour adhérer au Pacte National pour la Transition énergétique , suivez le Coach !

Toutes les infos : les aides publiques à la transition énergétique des entreprises

 

La compensation carbone 

La Compensation Carbone

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Mission pour la Transition Énergétique

18 Allée Lazare Sauvaigo
98000 MONACO

Téléphone : (+377) 98 98 47 59
https://transition-energetique.gouv.mc/La-Foire-aux-Questions