Les Éco-gestes "Bâtiment"
Découvres des Éco-gestes en lien avec le Bâtiment / l'Énergie
#1 « S'éclairer de manière efficace et économique »
ll existe trois types d’ampoules : à incandescence, fluo compactes et LED. Les ampoules LED sont les dernières générations, leur nom vient de l’abréviation de « Light Emitting Diode » et représentent la meilleure alternative pour faire des économies.
Les ampoules LED consomment de 3 à 5 fois moins d’énergie que les ampoules fluo-compactes, aussi surnommées ampoules « à basse consommation », et plus de 10 fois moins que les ampoules à incandescence. De plus, leur durée de vie dépasse généralement les 15 000 heures et peut facilement atteindre 10 ans selon les utilisations, ce qui les rend bien plus résistantes que leurs grandes sœurs.
Comment ça marche ?
Les ampoules LED utilisent le principe des diodes électroluminescentes. Contrairement aux autres ampoules, la puissance absorbée n’est plus l’indicateur principal pour le choix d’une ampoule parce qu’elle ne correspond pas à l’intensité lumineuse qu’elle offre. Par exemple, les documentations des ampoules LED indiquent des informations du type « 9 W = 60 W » ce qui signifie que 9 Watts seulement seront consommés alors que 60 Watts seront restitués grâce à la performance de la technologie électroluminescente. Les ampoules LED peuvent être utilisées pour tous les usages d’éclairage, aussi bien pour les logements que pour les surfaces commerciales, l’industrie, la mise en valeur de bâtiments historiques ou l’éclairage public (EP). Le Centre Hospitalier Princesse Grace en a installé dans tous ses locaux, y compris dans les blocs opératoires.
Les économies réalisées
Actuellement l’éclairage représente en moyenne 12% des consommations électriques des ménages, hors chauffage et production d’eau chaude. L’installation d’ampoules LED dans son foyer peut permettre des économies d’une hauteur de 110 € par an. Cela dépend bien sûr du nombre de points lumineux et des habitudes de consommation, mais il faut savoir que les ampoules LED permettent en général des économies de 85% sur les factures traditionnelles d’éclairage.
Combien ça coûte ?
Les ampoules LED pour les utilisations domestiques coûtent en moyenne entre 3€ et 10€, mais leur durée de vie rend cet investissement largement rentable sur le long terme. De plus, certaines ampoules peuvent être garanties 3 ou 5 ans.
Bon à savoir
Fabrication et recyclage
De nombreux fabricants de LED agissent en prévoyant dès la conception, le démontage et le recyclage des lampes. Les LED affichent des impacts environnementaux réduits de 75% par rapport aux ampoules à incandescence. Elles ne contiennent pas de mercure, supportent des allumages et extinctions fréquents, et sont peu sensibles aux chocs. De plus les LED fonctionnent en très basse tension, ce qui peut être un avantage pour la sécurité électrique dans le bâtiment.
Connaître le rendu de l’éclairage grâce aux étiquettes !
Sur l’emballage des ampoules LED, l’indicateur de la couleur de la lumière est donné par la température en degré Kelvin. Une température de 2700K indique un blanc chaud, et une température supérieure à 3500K indique un blanc plutôt froid, elle est donc déconseillée pour vos pièces de vie. L’Indice Rendu des Couleurs (IRC), compris entre 0 et 100, indique quant à lui la qualité de la restitution des couleurs des objets éclairés. Plus il s’approche de 100 et plus le rendu est bon !
Astuce
Il existe un code couleur sur les LED qui est un mix de l’IRC et de la température. Par exemple, pour code couleur de 832, le 8 indique une ampoule avec un IRC de 80 et le 32 une température de couleur de 3200K. Pour une qualité d’éclairage optimale, il faut donc chercher des ampoules avec un code couleur commençant par 8 ou 9. Pour un salon avec un éclairage chaleureux, un bon code couleur serait par exemple 927.
#2 « Produire de la chaleur renouvelable »
Le sol sous nos pieds, l’eau des nappes, l’air qui nous entoure, stockent chaque jour l’énergie que nous dispense le soleil et la terre. Récupérer cette énergie gratuite et inépuisable et s’en servir pour le chauffage, c’est possible grâce aux pompes à chaleur qui déplacent la chaleur ou la fraîcheur en fonction des saisons de l’extérieur à l’intérieur du logement avec une grande efficacité et un coût compétitif.
Comment ça marche ?
La pompe à chaleur (ou PAC) est un équipement de chauffage ou de refroidissement à énergie renouvelable. Elle prélève le chaud ou le froid dans une source renouvelable telle que l’air extérieur, l’eau (du sous-sol ou de mer) ou la terre, pour la transférer à plus haute température ou plus basse température vers un autre milieu (un bâtiment, un local, un logement…) par l’intermédiaire d’un procédé thermodynamique.
Elle permet d’économiser les énergies fossiles tout en limitant nos rejets de gaz à effet de serre. Avec 1kWh électrique la pompe à chaleur peut générer jusqu’à 5 kWh de chaud ou de froid c’est-à-dire produire jusqu’à 80 % d’énergie renouvelable. Il existe plusieurs types de pompes à chaleur, qui puisent la chaleur et le froid soit dans l’air (pompes aérothermiques), soit dans le sol ou l’eau des nappes phréatiques (pompes géothermiques), soit dans la mer (pompes thalassothermiques).
Combien ça coûte ?
L’installation complète d’une pompe à chaleur (ou d’une climatisation réversible qui produit du chaud et du froid) représente en moyenne un investissement entre 5 000 € et 8 000 € pour un logement. L’investissement initial est la plupart du temps rentabilisé en moyenne en 6 ans par les économies annuelles réalisées sur la facture d’énergie.
Les économies réalisées
Pour donner un exemple :pour un logement de 150m² hébergeant 4 personnes, l’utilisation d’une PAC en remplacement de convecteurs électriques représenterait près de 1100 € d’économies d’électricité par an.
Bon à savoir
Pompe à chaleur et climatisation réversible ne font souvent qu’un. La climatisation réversible est une pompe à chaleur qui puise la chaleur ou le froid dans l’air.
La durée de vie de l’installation
La durée de vie d’une pompe à chaleur est dépendante de son utilisation mais dépasse généralement les 15 ans. Il est conseillé de faire réaliser un entretien de votre PAC par un professionnel dans le cadre d’un contrat de maintenance annuel.
Fin de vie d’une pompe à chaleur
Toutes les parties de la PAC sont recyclables : échangeurs en aluminium, moteur en cuivre et fer, tuyauteries en cuivre, plastique et caoutchouc pour carénages et jointures. Elle doit être démontée par un spécialiste qui récupérera le fluide frigorigène pour le recycler ou le détruire.
Les pompes à chaleur eau de mer en Principauté
La Principauté de Monaco utilise, depuis 1960, des PAC qui puisent leur énergie dans la mer. De nombreux bâtiments situés sur le littoral profitent de cette production pour se chauffer l’hiver ou se refroidir l’été. Le réseau de froid de Fontvieille bénéficie aussi d’un important pompage d’eau de mer. Précurseur mondial de cette technologie, la Principauté compte aujourd’hui plus de 80 pompes à chaleur.
Le sol sous nos pieds, l’eau des nappes, l’air qui nous entoure, stockent chaque jour l’énergie que nous dispense le soleil et la terre. Récupérer cette énergie gratuite et inépuisable et s’en servir pour le chauffage, c’est possible grâce aux pompes à chaleur qui déplacent la chaleur ou la fraîcheur en fonction des saisons de l’extérieur à l’intérieur du logement avec une grande efficacité et un coût compétitif.
#3 « Transformer l'énergie du soleil en électricité »
La Terre reçoit du soleil une énergie précieuse. En un an, le rayonnement du soleil représente plus de 10 000 fois la consommation mondiale d’énergie actuelle, quels que soient les usages.
Le mot « photovoltaïque » est construit à partir de la combinaison de deux mots : « photo » vient du grec et signifie lumière alors que « voltaïque » est un dérivé de « volt » qui représente l’unité utilisée pour mesurer le potentiel électrique.
L’énergie photovoltaïque ne génère ni bruit, ni émissions nocives, ni gaz polluants, contrairement à la combustion de combustibles fossiles qui génère du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. Pour cette raison, la Principauté de Monaco considère cette énergie comme hautement intéressante, et investit depuis plusieurs années pour multiplier ses installations sur le territoire.
Comment ça marche ?
Les systèmes photovoltaïques utilisent des cellules pour convertir la radiation solaire en électricité. Celles-ci sont constituées de plusieurs couches de matériau semi-conducteur, la plupart du temps du silicium. Un champ électrique se crée à travers les couches lorsque la lumière atteint la cellule, ce qui déclenche le flux électrique. Plus la lumière est intense, plus le flux électrique est important. Néanmoins, la lumière du jour suffit à déclencher le processus de production d’électricité, même si le soleil est obscuré par quelques nuages. La Principauté de Monaco a déjà installé plus de 2000 m2 de panneaux solaires photovoltaïques. Le Neptune en face du Stade Louis II a un toit entièrement en panneaux photovoltaïques.
Les panneaux photovoltaïques peuvent être installés sur les toitures, en tenant compte des ombrages portés par l’environnement, mais de nouvelles solutions se développent pour intégrer les cellules par exemple dans des revêtements de façade, des tuiles, des vitrages et des menuiseries.
Le cadastre solaire en Principauté
Un cadastre solaire est accessible à tous ! Chacun peut connaître le potentiel de son habitation en termes d’énergie solaire ainsi que la rentabilité de l’énergie fournie par rapport à l’exposition de son bâtiment au soleil. C’est un outil très innovant mis au service des résidents de la Principauté. Très peu de villes en Europe en sont dotées. Plus d’informations sur le site www.cadastresolaire.mc
Il y aura une possibilité d’auto-consommer ?
Les propriétaires peuvent auto-consommer ou injecter sur le réseau l’électricité photovoltaïque. En clair, le bâtiment peut s’auto-alimenter pour ses propres usages et/ou produire de l’énergie pour d’autres. L’électricité produite peut également être stockée dans une batterie pour être utilisée ultérieurement.
Les économies réalisées
L’investissement initial, bien qu’il puisse paraître important, se retrouve très facilement rentabilisé en moins de 10 ans. Le Gouvernement Princier accorde une aide pour tout Kilowatt heure (kWh) solaire produit par des installations de plus de 3 Kilowatt crête (kWc) de puissance (20 m² de panneaux solaires). De plus l’autoconsommation de l’énergie produite offre la possibilité de réaliser entre 30% et 100% d’économies chaque année sur l’achat d’électricité au réseau. Plus d’informations : www.cadastresolaire.mc/suivez-le-guide
Combien ça coûte ?
Le coût de l’installation de panneaux solaires varie selon la qualité des équipements et cellules photovoltaïques ainsi que selon la complexité de l’installation. Pour donner un exemple, il faudra compter entre 15 000 et 25 000 € pour les besoins d’un logement de 100m².
Bon à savoir
Des systèmes performants et fiables !
Les systèmes photovoltaïques sont d’une grande fiabilité. En effet, l’espérance de vie d’un panneau solaire est d’environ 30 ans, et la performance des cellules est généralement garantie par les fabricants pour une durée de 20 à 25 ans. Au delà, la puissance reste supérieure à 80% de la puissance initiale ce qui en fait un mode de production très fiable sur le long terme, et d’autant plus grâce aux standards de qualité très élevés au niveau européen. Le recyclage des panneaux est une activité en pleine expansion, et tous les composants peuvent être traités, le verre, les cellules et les connexions électriques.
Les fabricants de panneaux versent une éco-participation à un organisme européen PV Cycle qui se charge du recyclage des panneaux en fin de vie.
#4 « de l'eau chaude grâce au soleil »
Le système du solaire thermique est très assimilable au fonctionnement d’un serre. En effet, il s’agit simplement d’emprisonner le rayonnement du soleil, pour en concentrer la chaleur et l’utiliser à des fins domestiques : chauffer l’eau de son logement !
Comment ça marche ?
Les petits capteurs thermiques vitrés capturent les rayons du soleil et transmettent leur énergie à des absorbeurs métalliques. Ces derniers réchauffent alors un réseau de tuyaux de cuivre où circule un fluide dit « caloporteur » (qui peut être de l’eau ou de l’air). Cet échange va permettre de chauffer l’eau stockée dans un cumulus. L’installation de panneaux solaires thermiques est l’un des systèmes d’économie d’énergie les plus efficaces et appréciés. Il permet de chauffer grâce au soleil une grande partie de l’eau sanitaire d’un logement.
Pour un chauffe-eau : on prévoit un ballon d’environ 200 à 300 litres pour un foyer de 4 personnes. Cette installation nécessite un panneau thermique de 2 à 4 m² selon l’ensoleillement de la zone. Le rendement de la plupart des capteurs solaires thermiques est d’environ 80%. Les différents types de capteurs sont :
- Les capteurs non vitrés : le liquide caloporteur est contenu dans des tubes de plastique noir. Ce système peu rentable pour produire de l’eau à 60°C est souvent réservé pour l’eau des piscines.
- Les capteurs plans vitrés : la vitre est traitée pour empêcher le rayonnement et permettre un effet de serre. D’un bon rapport qualité-prix, ils ont un excellent rendement pendant l’été et conviennent bien pour l’eau chaude sanitaire.
- Les collecteurs à tubes sous vide : ils évitent les pertes de chaleur. Plus chers, ils sont particulièrement performants pour produire de l’eau à haute température (supérieure à 80°C).
Combien ça coûte ?
L’installation d’un chauffe-eau solaire individuel qui comprend entre 3m² et 5m² de capteurs et un ballon d’eau chaude de 200 à 300 litres représente un coût qui peut varier de 5 000 € et 10 000 €. A titre d’exemple, une famille de 3 à 4 personnes, nécessite environ 4m² de surface de capteurs. Il faut noter que l’intégration des capteurs à la toiture peut nécessiter des coûts supplémentaires.
Les économies réalisées
En logement collectif comme en individuel, jusqu’à 60% des besoins en eau chaude sanitaire peuvent être couverts par l’énergie solaire d’une installation bien dimensionnée. C’est une vraie solution écologique, économique et performante. Vous pouvez en effet réduire votre facture d’eau chaude jusqu’à 75 %. À titre d’exemple, une famille de 5 personnes équipée d’un chauffe-eau solaire économisera 1500 kWh d'électricité par an.
Bon à savoir
Une installation solaire thermique est à 100% recyclable ! Tous les composants le sont : le panneau (verre, absorbeur en cuivre, isolation en plastique, fluide caloporteur à base d’eau), les tuyauteries en cuivre, et le ballon en acier et son isolation en plastique (qui est de même nature qu’un ballon traditionnel).
L’installation de système solaire thermique, un tournant pour la Principauté
La Principauté de Monaco innove grâce à l’installation de systèmes thermiques solaires, individuels ou collectifs, destinés à la production d’eau chaude sanitaire et/ou de chauffage, dans les immeubles. Plus de 800 m² sont déjà installés en Principauté : l’école Saint Charles pour sa piscine, la crèche du Larvotto, l’Helios… La technologie solaire thermique permet de produire de la chaleur alors que le solaire photovoltaïque permet de produire de l’électricité.
Le Gouvernement Princier attribue, par bâtiment, une aide de 30% du coût total pour toute installation d’un système thermique solaire (équipement et pose). Cette aide est plafonnée à 30.000 €.