Thalassothermie : L’or bleu de la Principauté
La nouvelle réglementation énergétique de la Principauté, entrée en vigueur le 1er janvier 2019, interdit l’utilisation du fioul pour la production de chaleur et d’eau chaude sanitaire, à compter du 1er janvier 2022.
Pour accompagner la transition énergétique des immeubles fonctionnant encore au fioul, le Gouvernement Princier a décidé de déployer deux boucles thalassothermiques dans les quartiers de la Condamine et du Larvotto. Ces dernières permettront d’équiper les immeubles concernés avec des pompes à chaleur qui produiront, avec une consommation électrique particulièrement faible, climatisation, eau chaude sanitaire et chaleur.
La thalassothermie, qu’est-ce que c’est ?
La technologie des pompes à chaleur capte les calories présentes naturellement dans l'environnement (notamment l’eau de mer), qu’elle utilise pour chauffer ou refroidir des bâtiments et/ou produire de l'eau chaude sanitaire.
Cette énergie renouvelable à fort potentiel est très exploitée à Monaco. En effet, tandis que la température de l’air varie beaucoup selon les saisons, la mer bénéficie de températures relativement stables en profondeur tout au long de l’année.
Par la technologie des pompes à chaleur, il est possible de puiser la chaleur ou le froid dans l’eau de mer pour chauffer ou refroidir des bâtiments ou chauffer des piscines. Les bâtiments bénéficiant de cette énergie ont besoin de consommer de l’électricité pour faire fonctionner les pompes à chaleur qui restituent 3 à 4 fois plus d’énergie qu’elles n’en consomment.
La genèse, en Principauté
Monaco a été l’un des premiers pays à développer ce type d’énergie sur son littoral.
Ce savoir-faire monégasque en matière de pompes à chaleur remonte aux années 1960 : la Principauté installe sa première pompe à chaleur sur eau de mer en 1963 au Stade nautique Rainier III pour chauffer l’eau de la piscine. Elle est l’un des premiers pays à développer ce type d’énergie renouvelable sur son littoral.
En 2015, le projet Optima-PAC permet de vérifier que la technologie des pompes à chaleur n’a pas d’effet nocif sur le milieu marin et que ses performances peuvent être encore optimisées à l’avenir.
Combien en existe-il déjà ?
On dénombre aujourd’hui plus de 80 pompes à chaleur sur eau de mer sur tout le territoire monégasque. Parmi les plus emblématiques : celles du Grimaldi Forum, du Musée océanographique, de l’Auditorium Rainier III ou encore des établissements de la SBM.
Envie d'une thalasso...? Retrouvez le film "Thalassothermie : L'or Bleu de la Principauté" :
Les 2 boucles Condamine et Larvotto
La Principauté développe deux boucles thalassothermiques dans le quartier de la Condamine et une autre dans le quartier du Larvotto pour étendre l’utilisation de ce type d’énergie. Au lieu d’avoir une pompe à chaleur sur eau de mer par bâtiment, ces pompes se raccorderont à un réseau d’eau qui circulera dans des tuyaux alimentant plusieurs bâtiments, parfois plus éloignés du littoral. Cela permet d’optimiser l’efficacité de cette technologie, de réduire les coûts et de faire bénéficier cette énergie à un plus grand nombre de bâtiments.
Il s’agira d’une alternative particulièrement bénéfique pour les bâtiments actuellement chauffés au fioul ou climatisés, avec d’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 80%. Si ces bâtiments décidaient de se chauffer au gaz naturel à la place du fioul, la baisse des émissions de gaz à effet de serre ne seraient que de 25%. Sur le chemin de la transition énergétique, les boucles thalassothermiques sont une étape importante.
En savoir plus et contacter le concessionnaire de service public des réseaux thalassothermiques :
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